Nanette, lycéenne, expulsée cartable au dos
Arrêtée mercredi matin, Nanette, lycéenne parisienne de dix-neuf ans, a été expulsée le jour même vers le Congo-Brazzaville.
Mercredi matin, Nanette Alanhi Bangofa se rendait tranquillement en cours. Cette jeune fille de dix-neuf ans est en première année de BTS compta-gestion au lycée Jules Siegfried dans le 10e arrondissement de Paris. D’origine congolaise, Nanette est arrivée en France en 2007. Sa mère bénéficie d’une carte de séjour résident de dix ans, son père est décédé.
Pour sa majorité, la préfecture de police de Paris lui offre… une obligation de quitter le territoire. Sans argent pour payer un avocat, elle ne fait pas appel. Mercredi matin, donc, Nanette est arrêtée par les forces de l’ordre à la gare du Nord.
Sans même passer par la case garde à vue, la jeune fille est directement emmenée à l’aéroport d’Orly où elle est mise à bord d’un avion pour Casablanca, puis de Casablanca à Brazzaville. Malgré ses demandes réitérées, les policiers ne la laissent pas prévenir sa mère. Ce n’est qu’une fois arrivée sur place, jeudi matin, qu’elle a pu lui téléphoner. Aujourd’hui Nanette se retrouve démunie à Brazzaville, elle n’avait sur elle que deux euros et son sac de cours. Contactée par téléphone, elle ne cesse de répéter : « faites quelques chose, je ne peux pas rester ici ». Elle est logée, pour quelques jours, chez une cousine.
Vendredi après-midi, 200 élèves du lycée Siegfried se sont rendus à la préfecture de police de Paris pour demander son retour. Contactée, la préfecture n’a pas répondu à nos questions, mais a signalé au Réseau éducation sans frontière qu’elle n’avait aucune trace de cette expulsion. La mère de Nanette a dû montrer son billet électronique pour prouver que sa fille était bien à Brazzaville…
Marie Barbier
Pour sa majorité, la préfecture de police de Paris lui offre… une obligation de quitter le territoire. Sans argent pour payer un avocat, elle ne fait pas appel. Mercredi matin, donc, Nanette est arrêtée par les forces de l’ordre à la gare du Nord.
Sans même passer par la case garde à vue, la jeune fille est directement emmenée à l’aéroport d’Orly où elle est mise à bord d’un avion pour Casablanca, puis de Casablanca à Brazzaville. Malgré ses demandes réitérées, les policiers ne la laissent pas prévenir sa mère. Ce n’est qu’une fois arrivée sur place, jeudi matin, qu’elle a pu lui téléphoner. Aujourd’hui Nanette se retrouve démunie à Brazzaville, elle n’avait sur elle que deux euros et son sac de cours. Contactée par téléphone, elle ne cesse de répéter : « faites quelques chose, je ne peux pas rester ici ». Elle est logée, pour quelques jours, chez une cousine.
Vendredi après-midi, 200 élèves du lycée Siegfried se sont rendus à la préfecture de police de Paris pour demander son retour. Contactée, la préfecture n’a pas répondu à nos questions, mais a signalé au Réseau éducation sans frontière qu’elle n’avait aucune trace de cette expulsion. La mère de Nanette a dû montrer son billet électronique pour prouver que sa fille était bien à Brazzaville…
Marie Barbier
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