Aujourd’hui tout le monde le sait, il y a un problème au lycée : 150000 jeunes sortent du système sans diplôme chaque année, les mouvements lycéens sont réprimés, l’orientation est subit plutôt que choisie, les classes se surchargent, les personnels sont de plus en plus précaires et des lycéens sans papiers se font expulser.
Le Gouvernement prétend réformer. Mais il mène des politiques qui suivent des logiques de rentabilité, de concurrence et de méritocratie élitiste que nous refusons.
Pour toutes les raisons suivantes, nous appelons les acteurs du monde éducatif à se mobiliser ! Nous appelons les lycéens aux urnes d’une votation lycéenne !
Luc Chatel renforce les inégalités
Lycée à deux vitesses
Déjà à l’œuvre avec la suppression de la carte
scolaire, les logiques de concurrence et d’inégalités entre les
établissements sont renforcées avec l’introduction de l’autonomie de
gestion par les lycées d’une partie des heures de cours en groupe. Mais
qui va en profiter le plus, les lycées d’élites ou les lycées ghettos ?!
Filières hiérarchisées
En excluant de certaines filières, des matières
fondamentales du tronc commun, le gouvernement renforce les inégalités
entre ceux qui emprunteront les « voies d’excellences » et les autres.
Alors que la réforme des lycées affirme le besoin d’une meilleure
orientation, elle renforce les inégalités et interroge sur sa capacité
à mieux orienter quand on supprime des conseillers d’orientation, qu’on
attribue leurs missions à des personnels non formés pour cette tâche,
et qu’on éloigne toujours plus l’élève de son projet de vie, aggravant
les problèmes d’un système d’orientation déjà défaillant.
Nos conditions d’études se dégradent
Suppressions de postes
Après l’annonce de 13 500 postes de moins pour la
rentrée 2009, c’est 16 000 suppressions de plus qui sont annoncées pour
2010. En tout c’est 80 000 postes de moins dans l’Education Nationale
d’ici 2012 ! Conséquences : des conditions d’études de plus en plus
précaires pour les lycéens avec des classes surchargées,… Et un
prétexte de plus pour embaucher vacataires et contractuels, plus
précaires, moins formés, et qu’on peut virer à tout moment.
Profs moins formés
Les profs vont apprendre leur matière plutôt
qu’apprendre à enseigner ! Avec la « masterisation » ils vont apprendre
sur le tas et arriveront devant les classes sans expérience. C’est
comme ça qu’on aide les élèves en difficulté ?! En effet, les stages
sur la base du volontariat proposés par la réforme ne compensent pas
l’absence de professionnels qualifiés pour répondre aux besoins des
élèves !
Pour un droit à une éducation de qualité, dans la filière de son choix, nous voulons :
L’embauche massive de conseillers d’orientation
Pour transmettre des connaissances, des savoirs faire,
et des qualifications, au travers d’une pédagogie adaptée, pour emmener
l’ensemble des élèves sur le chemin de la réussite
Des profs plus nombreux et mieux formés
Et de conseillers principaux d’éducation, pour assurer
un véritable suivi individualisé tout au long de la scolarité des
élèves. On veut choisir notre orientation plutôt que de la subir !
Une école pour l’égalité !
Une nouvelle carte scolaire garante d’une mixité
sociale sur l’ensemble du territoire, la garantie du cadrage national
des diplômes, et l’embauche de personnels formés, plutôt que de
brigades d’interventions, notamment dans les lycées des zones les moins
favorisées.
Une école pour le progrès social !
Qui permet à tous de comprendre la société en donnant
une véritable place aux sciences sociales (SES et ECJS pour tous), et
en faisant du lycéen un véritable citoyen en formation. Les instances
de la démocratie lycéenne doivent être décisionnelles, et la presse
nationale doit être accessible dans tous les lycées !
Déjà l'année dernière, en 3e, on nous a donné deux profs non formés. D'ailleurs on ne pas appeler "profs" des enseignants qui n'ont pas le CAPES. On envoie dans les collèges de banlieue des profs sans autorité ni pédagogie. Bien sûre, on ne peut leur faire aucun reproche, ce n'est pas de leur faute si le gouvernement préfère faire des économies sur notre éducation. 2 profs vactaires en 2010, combien pour les futures élèves ?
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